HISTOIRE DE BABAR ET AUTRES MELODIES DE FRANCIS POULENC;

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Concert à Hénon

le 27 avril 2014 

Le DVD d'Orphée
Le DVD d'Orphée
Trédaniel, 23/07/2013
Trédaniel, 23/07/2013
Saint-Brieuc, /06/10/2012
Saint-Brieuc, /06/10/2012

CONCOURS INTERNATIONAL      DE CHANT   Georges Liccioni

Le Concours international de chant lyrique Georges Liccioni est lancé. Inscriptions jusqu'au 15 Février 2016 (voir tous les détails dans les rubriques règlement et bulletin d'inscription).

Ce concours sera ouvert à de jeunes artistes lyriques francophones de moins de trente et un ans, en voie de professionnalisation.Il sera placé sous la présidence de Madame Christiane Eda-Pierre, cantatrice soprano de grande carrière internationale et professeur honoraire d’art lyrique au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. 

Ce projet nécessite des moyens logistiques et financiers en dehors des aides attendues des collectivités locales. Aussi nous vous proposons de le soutenir grâce à vos dons sur le site de financement participatif :

Par avance merci pour votre générosité !

Georges LICCIONI   (1932-2013)

                             Magnifique ténor d'origine corse, né à Marseille en Février 1932 il fera ses débuts dans l'Opéra de sa ville natale après avoir remporté le Concours des «Voix d'or» de 1957. C'est tout naturellement ensuite qu'il entrera dans la troupe de l'Opéra de Paris dès 1961, rejoignant le fleuron du chant français à l'époque des Crespin, Chauvet, Bacquier, Mesplé ou Eda-Pierre ! Il y restera plus de dix ans, chantant 31 premiers rôles de ténor, souvent en alternance avec Alain Vanzo, son rival et ami. Il sera remercié comme tant d'autres, à l'arrivée de Rolf Liebermann en 1975 et entamera alors une carrière européenne dans les grands théâtres de France, Belgique, Suisse, Allemagne, Autriche, en Pologne ou en Bulgarie portant très haut, notamment l'art du chant français. Il sera invité au Canada, aux Etats-Unis et même en Amérique du Sud.

                              A l'Opéra de Paris il a incarné un touchant  Edgardo dans Lucia di Lamermoor, auprès de l'inoubliable Christiane Eda-Pierre, un Mario vibrant dans La Tosca auprès de sa grande amie Christiane Castelli, Mylio dans Le Roi d'Ys ou le Chevalier de la Force dans le Dialogue des Carmélites, dont il assura la grande reprise en 1972, dans la mise en scène de Raymond Rouleau et sous la direction de Georges Prêtre ; il sera Rinuccio dans Gianni Schicchi, Riccardo dans Le Bal Masqué, auprès de la belle Suzanne Sarocca, Alfredo de La Traviata ou le Duc de Rigoletto et bien sûr un formidable Don Carlos auprès des basses vedettes Boris Christoff ou Nicolaï Ghiaourov... ou bien encore, Faust, Benvenuto Cellini…

                                         A l'Opéra-Comique, il sera le grand Roméo de sa génération selon la critique unanime, émouvant Pinkerton dans Madame Butterfly ou déchirant Lensky dans Eugène Onéguine, bouillonnant Don José dans Carmen, Rodolphe dans La Bohème, Gérald dans Lakmé, Vincent dans Mireille, Hoffmann ou Des Grieux dans Manon (qu'il chanta plus de 300 fois), Turiddu et Canio dans Cavalleria et Pagliacci, (qu'on jouait traditionnellement dans la même soirée et avec le même ténor!), un Werther à la plastique superbe et enfin Dick Johnson dans La Fille du Far West, dont il assurera la création Salle Favart, sous la direction de George Sébastian.

                                           Sur les scènes étrangères, il chantera le Prince Calaf de Turandot et le Des Grieux de la Manon Lescaut de Puccini à l'Opéra Royal de Liège. Il sera le partenaire de Gwineth Jones dans Madame Butterfly au Grand Théâtre de Genève, celui de Monterrat Caballe et José Van Dam à Marseille et en Italie dans la Maria Stuarda de Donizetti. Il se fera acclamer dans Manon  à l'Opéra de Vienne, chantera à New-York et à Boston la Louise de Gustave Charpentier et fera une tournée mémorable en Bulgarie et dans l'ex-Yougoslavie avec Carmen. Il ne dédaignera pas l'opéra plus contemporain, chantant Oedipus-Rex de Stravinsky,  Alwa dans la Lulu d'Alban Berg, le Pauvre Matelot de Darius Milhaud, Fabrice dans la Chartreuse de Parme de son ami le compositeur Henri Sauguet,  ou l'immense Guerre et Paix de Serge Prokofiev, à Londres, Lyon, Paris ou Marseille... Un de ses plus grands souvenirs sera le Requiem de Verdi au Festival d'Aix en Provence en 1968 avec Teresa Stich-Randall et sous la direction du Maestro Alberto Erede.

                                          Il terminera cette carrière bien remplie, comme professeur à Angers où il s'était retiré, au Conservatoire de Région de Bordeaux et au petit Conservatoire intercommunal de Chateaubriant … métier dans lequel sa générosité et son enthousiasme feront merveille auprès de ses élèves.  C'est là que j'aurais la chance de le rencontrer en 1988, devenant son élève pendant près de cinq ans, puis son ami pour toujours... Responsable de la Musique et de la Danse à la D.R.A.C. de Nantes, mais aussi responsable du Centre d'Art Polyphonique des Pays de la Loire, nous fonderons avec Georges, l'Atelier lyrique Régional qui permettra à de jeunes élèves, comme à de moins jeunes de se produire dans des spectacles de qualité, en récital ou dans des grandes scènes d'opéra avec orchestre, grâce à la complicité de Jenö Rehak, le Directeur du Conservatoire de Nantes et de son orchestre de jeunes pour des soirées mémorables à l'Opéra-Théâtre Graslin de cette ville ou dans le Château de Chateaubriant... Plusieurs de ces élèves sont devenus aujourd'hui des professionnels du chant. Cette expérience saluée par le Ministère de la Culture et le Conseil régional des Pays de la Loire, perdurera jusqu'en 1999.

                                                         C'est aussi pourquoi lorsque l'heure de la retraite aura sonnée pour moi en 2008, et que reprenant des activités bénévoles en Bretagne, notamment  avec l'Association Scènes en perspective, Georges répondra à nouveau présent pour parrainer l'Atelier lyrique des Côtes d'Armor et sa première production de Didon et Enée à laquelle il assistera en octobre 2012. Hélas, il ne verra pas la production suivante d'Orphée aux Enfers, parti discrètement dans son sommeil et comme sur la pointe des pieds, en mars 2013. L'Atelier lyrique 22 porte désormais son nom...

                                                                 Mais au delà de cette mémoire, il m'est apparu légitime, de perpétuer le souvenir de la grande carrière de Georges, par l'institution d'un Concours international de chant, idée partagée et immédiatement soutenue par notre Président Baudoin Capelle et le Bureau de notre Association. Georges a toujours eu le souci des jeunes chanteurs, de leur réussite et de leur lancement dans la carrière. C'est une préoccupation que nous partagions profondément, conscients que les Conservatoires de France, malgré la qualité et souvent l'excellence des enseignements prodigués, ne pouvaient que très exceptionnellement donner aux élèves une expérience suffisante de la scène et les propulser dans ce que Georges appelait «le grand métier». Je suis sûr qu'il est heureux, de là où il est, de notre initiative, comme me l'a confirmé bien souvent, son fils Antoine. 

                                                  Loig RUELLAN

                                Vice Président de Scènes en Perspective  

          Directeur du Concours international de chant Georges Liccion

 

DE LA PHILOSOPHIE DU PROJET...

                                           L'idée de base du projet, conforme en cela aux objectifs de l'Association «Scènes en perspective», aussi bien qu'aux vœux de Georges Liccioni est de faciliter l'entrée dans la carrière professionnelle de jeunes chanteurs issus des Conservatoires ou des établissements spécialisés dans le chant classique. Ceux-ci, en effet, gérés en France par les Communes, les Communautés de communes, les Communautés urbaines ou par des établissements publics, n'ont pas toujours la possibilité, ni la souplesse requise pour organiser des manifestations en faveur des jeunes, susceptibles de les aider à acquérir une expérience de scène suffisante pour aborder le monde de la diffusion musicale et lyrique, avec toutes ses contraintes. C'est pourquoi, l'existence de Concours, d'Ateliers lyriques ou d'Académies sont absolument indispensables.

                                                          Il m'a semblé, ainsi qu'au Bureau de l'Association, que ce Concours devait être consacré au chant français dans toutes ses composantes : opéra, opéra-comique, mélodie ou airs anciens... Ceci pour deux raisons : la première, c'est que le répertoire du chant français est d'une qualité musicale indéniable, mais souvent décrié ou à tout le moins apprécié en dessous de sa valeur, dans notre propre pays... Songeons aux pays anglo-saxons, qui bien souvent, reprennent avec bonheur des œuvres françaises oubliées chez nous (par exemple, le grand chef d'orchestre anglais Sir Colin Davis, lui aussi récemment disparu, et son travail extraordinaire pour réhabiliter Hector Berlioz).                                                  

                                                             En second lieu, il est certain que Georges Liccioni s'est illustré tout particulièrement dans l'opéra français. Sa carrière montre combien il a marqué les rôles de Roméo (dans le Roméo et Juliette de Charles Gounod) ou de Des Grieux (dans la Manon de Jules Massenet). Formé à la grande école du chant français, sa diction était exemplaire et il insistait tout particulièrement auprès de ses élèves sur le sens de la phrase musicale et sa nécessaire compréhension par le public. N'oublions pas non plus, que nombre d'ouvrages «étrangers» étaient donnés encore à son époque en français. Quoi qu'on pense aujourd'hui de cette pratique, cela a permis à bien des mélomanes d'accéder à une meilleure compréhension de ces œuvres.

                                                                 C'est d'ailleurs pourquoi, nous avons intégré dans le règlement du Concours la possibilité de choisir des extraits d'œuvres de compositeurs étrangers, mais écrites initialement en français. C'est le cas, par exemple, du Don Carlos de Giuseppe Verdi ou de la Fille du Régiment de Gaetano Donizetti, sans parler de beaucoup de mélodies écrites sur des poème français.

 

 

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